Avec L’invention de Hugo Cabret, c’est une plongée dans un univers de suspense et de magie que propose l’écrivain américain Brian Selznick. Le roman, qui réunit tous les ingrédients du récit d’aventure, captivera les élèves du cycle 3 à la 6e. Pour vous accompagner dans l’exploitation du texte en classe, nous vous proposons une fiche pédagogique clé en main, conçue par Nathalie Betton, formatrice en lettres à l’INSPE Sorbonne Université.
L’Invention de Hugo Cabret plonge les lectrices et les lecteurs de cycle 3, cm2 et 6e dans le Paris des années 1930, à la découverte de l’œuvre cinématographique de Georges Méliès, guidés par le jeune orphelin Hugo Cabret. Ce dernier doit non seulement survivre seul après le décès de son père, mais aussi continuer à entretenir les horloges de la gare où il réside, tout en demeurant “invisible” aux yeux de l’inspecteur de sécurité afin de ne pas être placé dans un orphelinat. Il s’est également assigné une mission : poursuivre la réparation d’un automate, entreprise par son père.
Ce roman soulève ainsi, avec fantaisie et délicatesse, la question du deuil, mais aussi celle de l’héritage ou encore celle de l’amitié.
Un roman d’aventures en mots et en dessins
L’ouvrage interroge également sur le rôle de la lecture pour trouver des réponses aux questions que l’on se pose, pour acquérir des savoirs, pour s’évader. Pour s’ouvrir à l’art également, notamment au cinéma.
La narration de ce roman d’aventures s’opère en effet de manière originale grâce aux nombreuses doubles-pages illustrées en noir et blanc par l’auteur (près de 300 dessins crayonnés), comme des séquences cinématographiques ou un story-board. Ce sera l’occasion de pratiquer la lecture d’images avec la classe, de s’intéresser aux plans choisis, à leurs effets et de faire raconter aux élèves, oralement ou à l’écrit, les passages narrés par les images.
Des outils pédagogiques pour étudier le roman
La séquence pédagogique de cet ouvrage est envisagée pour des élèves de cycle 3, CM2 ou 6e. Elle se déroule en 10 séances, comportant chacune des pistes d’activités et des ressources à utiliser.
La lecture peut être autonome, lors de temps de classe dédiés quotidiennement, comme le permet le dispositif “Quart d’heure lecture”. À ces moments de lecture silencieuse suivent des temps collectifs pour résumer les informations essentielles des chapitres, émettre des hypothèses, construire des supports pour garder des traces de la lecture, échanger sur les interprétations, débattre, mettre en voix des extraits, écrire, comparer l’adaptation cinématographique de Martin Scorsese au roman.
Diverses activités de productions écrites sont envisageables : écrits intermédiaires pour réfléchir (notamment sur les états mentaux des personnages, sur les mobiles qui les poussent à agir), courts écrits permettant d’exprimer sa réception de lecteur, son interprétation, d’émettre des hypothèses à des moments clés ou écrits plus longs…
Lien avec les programmes
• Histoire et de sciences et technologie
Des recherches documentaires et des exposés permettront d’acquérir des savoirs sur l’histoire du cinéma, la vie et l’œuvre de Georges Méliès et de Brian Selznick, les automates et les mécanismes d’horlogerie.
• Arts plastiques
On pourra confronter les élèves au dessin à la mine de plomb, à la mine de graphite ou au crayon à papier, après l’observation des illustrations du roman, pour leur faire illustrer un décor familier. Le visionnage du film de Martin Scorsese peut prendre place de manières diverses au cours de la séquence.
• Littérature
La figure de l’orphelin est récurrente en littérature. Par conséquent, la lecture du roman contribuera à en construire l’archétype, en comparant Hugo aux orphelins des contes patrimoniaux, mais aussi à Tom Sawyer, Cosette, Oliver Twist, Rémi ou Harry Potter, pour n’en citer que quelques-uns.
- Nathalie Betton, formatrice en lettres à l’INSPE Sorbonne Université, agrégée de grammaire
