Collection Poche+ : “Un tueur à ma porte”

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“Meurtre” initial, témoin, enquête, suspense, rebondissements… Irina Drozd suit dans Un tueur à ma porte les règles et le rythme d’un bon roman policier, mais elle les adapte pour les petits lecteurs de CM2, qui frissonneront de plaisir ! Si vous souhaitez vous lancer dans l’étude du texte, Antony Soron, maître de conférences HDR et formateur à l’ESPE, a conçu une séquence pédagogique en lien avec les attendus du programme.

À la découverte du polar

Sur le plan littéraire, le roman d’Irina Drozd, Un tueur à ma porte, peut être défini comme un “pré-polar”. Il s’agit en effet d’un récit à suspense écrit pour la jeunesse. Son intrigue est construite à partir d’un “assassinat” impliquant une intrigue à rebondissements et une enquête jusqu’à un dénouement heureux in extremis.

Les évènements sont vécus par Daniel, qui a tout entendu de l’agression d’un individu perpétrée en bas de chez lui. Repéré par l’agresseur au moment de son méfait, le jeune garçon devient un témoin gênant qu’il convient d’éliminer physiquement. Roman de tout juste soixante-dix pages, version poche, Un tueur à ma porte se singularise par sa densité dramatique et sa narration par plan alterné focalisé sur Daniel, sa mère Marielle Vargas (nom emprunté à celui de la célèbre créatrice de polars, Fred Vargas), l’assassin et l’inspecteur Malus.

Une intrigue captivante pour les CM2

La séquence proposée est destinée au cycle 3 et plus particulièrement à une classe de CM2. Son objectif premier est de donner des clefs de lecture d’un polar en mettant en perspective tous les éléments qui en sont constitutifs : “meurtre” initial, assassin, témoin, enquête, suspense. Les séances programmées développent un double enjeu : une meilleure compréhension du lexique propre au polar et de la structure narrative d’un type de récit particulièrement codifié.

Les objectifs du fichier avec l’intention des programmes

L’insistance accordée au goût et à l’intérêt des élèves tend tout d’abord à relativiser la place d’autres objectifs que les enseignants pourraient être tentés de poursuivre : la construction de connaissances ou la maitrise de techniques. L’objectif de l’enseignement de la lecture, c’est la construction d’une relation personnelle aux œuvres : on lit pour “se comprendre devant le texte” (Paul Ricœur, Du texte à l’action, Essais d’herméneutique, 1998).
Le roman est composé de 5 chapitres, selon un schéma narratif quinaire classique avec un chapitre central intitulé “Le meurtre”.
Deux axes principaux de lecture s’articulent entre eux :
– le développement du portrait moral du jeune héros face aux épreuves auxquelles il est confronté : la perte temporaire de la vue, jalousie de son meilleur ami…
– la montée du péril impliqué par le désir de “l’assassin” d’éliminer les témoins gênants : l’informaticien Franval, puis Daniel.

  • Les fiches pédagogiques ont été réalisées par Antony Soron, maître de conférences HDR et agrégé de lettres modernes, formateur à l’ESPE Paris-Sorbonne.