Gilles Tisseraud est PEMF dans la Sarthe. Il expérimente en CM2 les ressources I Love English School numérique. Nous sommes allés recueillir son témoignage.
Vous utilisez la méthode I Love English School numérique. Pourquoi avoir choisi ces ressources ?
Gilles Tisserand : J’y suis venu parce que je ne suis pas très brillant dans ce domaine. J’avais vu une vidéo avec les élèves en train d’apprendre qui donnait très envie sur le site de la BRNE. Quand j’ai découvert la richesse de l’interface, j’ai décidé de suivre les parcours proposés. C’est l’accompagnement pédagogique qui m’a convaincu. Tout était très clairement explicité : les choix et intentions des auteurs, le déroulé des séquences, la démarche à suivre… J’ai lu tout le guide du maître et je me suis lancé.
Vos commentaires sur Twitter sont chaleureux !
Si je suis enthousiaste, c’est parce que ça fonctionne très bien. Je suis professeur des écoles depuis vingt ans, et je n’ai jamais eu des élèves qui avaient autant envie d’apprendre l’anglais et dont les résultats étaient aussi bons ! Nous pratiquons 20 minutes par jour et c’est une joie pour tous, eux et moi. Imaginez qu’ils attendent avec impatience la période 6, celle des évaluations ! Ils doivent préparer de petites saynètes et ils aiment tellement ça qu’ils voudraient repasser une deuxième fois ! Vous avez déjà vu des élèves qui redemandent à se faire évaluer ?
Il faut dire que les évaluations proposées sont très intelligentes et laissent une place à l’oral pertinente. La réussite est visible, et pas seulement dans la jubilation des cours : mes élèves valident à plus de 90 % les compétences proposées, et je n’ai pas un public facile… Ce qui est intéressant dans ce programme, c’est qu’on s’autorise à jouer avec la langue anglaise.
Mes élèves se sont attachés très vite aux personnages et comme les situations sont tirées de leur quotidien, ils en sentent l’utilité immédiate. Je leur dis : « C’est génial, cet été, au camping, vous pourrez parler avec les petits Anglais ou Hollandais ! » Et quand les héros Tom et Lucy voyagent, il y a en plus un aspect civilisation très intelligemment fait : ils ont adoré l’Afrique du Sud, et nous sommes en ce moment en train de nous régaler en Inde, notamment avec les accents.
Quel est le point le plus fort pour vous ?
Les studios de langue sont très intéressants. Mais le véritable point fort, c’est le changement de posture de l’enseignant. Nous ne sommes plus celui qui détient le savoir, mais celui qui organise son accessibilité. Ça change tout ! Non seulement c’est mieux de prendre pour modèle des voix d’enfants natifs, mais en plus on peut oser se tromper, car le maître ne sait pas forcément mieux que nous. Par exemple, avec les jeux des tongue twisters au début des séquences.
C’est très ludique : on découvre le lundi la nouvelle formulette, pas toujours facile, et on s’entraîne ensemble à la prononcer. Parfois, les élèves y arrivent plus vite que moi ! Dans cet exercice, ce qui compte n’est évidemment pas la compréhension, mais la prononciation. Le vendredi, on a « dompté » la tongue twister tous ensemble et on attend la suivante avec impatience.
Est-ce que vous modifiez les parcours ?
Oui, maintenant que mes élèves et moi-même sommes familiarisés avec la démarche, j’adapte. Par exemple, je reviens en fin de semaine sur l’image fixe qui permettait la prise de représentations au début de la séquence, pour leur faire prendre conscience de ce qu’ils pouvaient dire en début de semaine et de ce qu’ils sont capables de dire maintenant. Parfois je simplifie, parfois je complexifie les activités.
Comme il n’y a pas de traces écrites, j’ai été obligé de les fabriquer moi-même. J’ai même ajouté des QR codes avec l’application Mirage Make pour enrichir la trace avec l’audio natif proposé par I Love English School numérique. Peut-être que l’an prochain j’utiliserai la partie granulaire pour élaborer mon propre parcours. Mais je conseille d’emprunter d’abord les parcours proposés : pour démarrer, c’est formidable !