Aujourd’hui, le harcèlement ne se limite plus à la cour de récré, à la salle de classe ou à la cantine. Via les réseaux sociaux, il se propage aussi dans la chambre et sur le téléphone des ados. Okapi et Phosphore s’unissent pour donner aux collégiens et aux lycéens les moyens de le reconnaître et d’agir, qu’ils soient victimes ou témoins ! Nous vous proposons de partager avec vos élèves les témoignages, les informations et les conseils publiés dans ces deux magazines à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement, le 9 novembre.
Phosphore aux côtés des lycéennes et des lycéens contre le harcèlement scolaire
À la rédaction de Phosphore, pour parler du harcèlement dans notre numéro du 1er novembre, nous avons commencé par demander à nos lecteurs comment ça se passait dans leur lycée. À chaque fois, ils ont eu la même réaction : « Au lycée, il n’y a plus de harcèlement ! Les coups et les insultes, c’était au collège. » Et puis, quand nous cherchions à savoir, s’il n’y avait pas dans leur classe un élève un peu à part, sur qui les moqueries tombaient systématiquement… « Ah ça oui, bien sûr que ça existe ! » Sans savoir que c’était aussi du harcèlement.
En discutant, en reconnaissant le caractère répétitif et humiliant de ces comportements, ils en prenaient conscience. Alors nous avons construit un “détecteur” sur-mesure, à partir des situations qu’ils avaient vues ou vécues. Et c’est un outil que nous vous proposons aussi de tester avec vos élèves.
L’enjeu est grand puisque 800 000 à 1 million d’enfants seraient victimes de harcèlement scolaire chaque année, selon un rapport du Sénat. Nous avons soumis notre détecteur au 3020, le numéro d’appel contre le harcèlement. En l’élaborant, nous avions en tête les mots de la chanteuse Tessae qui a accepté de témoigner : « J’avais appris à être honteuse de moi. On peut penser que ce n’est pas grave la honte, mais à l’adolescence, ça peut prendre toute la place dans votre vie. »
Cyberharcèlement au collège : un témoignage et des conseils à lire dans Okapi
Comme le décrit le dossier réalisé par nos amis d’Okapi, à lire dans le numéro du 15 novembre, le harcèlement se poursuit dans les groupes de classe sur les réseaux sociaux. Et les histoires ont la même genèse : une différence, pointée du doigt, qui justifie pour les harceleurs les moqueries et les dénigrements. La même excuse toujours, « c’est pour rire », qui permet de ne jamais entendre la parole de la victime quand elle trouve le courage de dire sa souffrance.
Il y a des dynamiques qui dépassent les enfants et les ados, le message principal à leur faire passer, c’est de parler à un adulte. Et aux adultes, d’alerter le plus rapidement possible.